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Chapitre II



Introduction à l'altermondialisation
Les bâtisseurs de la Communauté humaine

Chapitre I:
Exigences du réel et impasse libérale
Chapitre II:
Climat, y a-t-il péril en la demeure ?
Chapitre III:

Aujourd'hui, l'impasse idéologique et institutionnelle

Chapitre IV:
Vers l'ère de l'Humanité
Chapitre V:
Dès maintenant, que faire ?
   
 
   
CHARTE DES PRINCIPES DU FORUM SOCIAL MONDIAL
Présentation de la Chambre de commerce internationale (CCI)
En quelques mots:
Biographie :
Remerciements :



Chapitre II
Climat, y a-t-il péril en la demeure ?


Commerce international, Entreprises multinationales et sphère financière ; industrie culturelle, communication et information ; terrorisme.  Ces phénomènes planétaires - ou comportant une dimension planétaire - constituent le corps de la mondialisation, influencent l'ensemble de l'humanité, appellent un socle de règles communes.

S'y ajoute un sujet qui précipitera le cours de l'histoire : l'environnement, notre terre fragilisée, menacée. Comme le montre le réchauffement climatique et la montée d'inquiétude qu'il suscite.

Le 9 février 2004, le journal étasunien Fortune dévoilait un rapport [4] commandé par le Pentagone [5] , rédigés après consultation des milieux scientifiques, remis en octobre 2003 puis gardé au secret. Le 6 mars 2004, en France le journal Le Monde en résumait le contenu en un article intitulé « Le scénario climatique d'apocalypse… que voulait cacher le Pentagone ». Nous pouvions y lire : « Une Europe au climat sibérien, une Amérique transformée en désert, le Bangladesh inondé, des migrants par millions, des guerres, l'effondrement de l'économie mondiale… Telles pourraient être les conséquences du changement climatique. ».

Selon ce rapport américain, dès 2010 un choc climatique pourrait advenir : le ralentissement brutal du Gulf Stream. Ce courant maritime draine des eaux chaudes du Sud vers le nord de l'Atlantique, réchauffe l'Europe de l'ouest en chemin, puis plonge vers les profondeurs de l'océan avant d'y parcourir en retour le chemin vers le sud. Aujourd'hui, la fonte rapide des glaciers polaires, constitués d'eau douce, allége l'eau de surface de l'Atlantique Nord et de là pourrait quasiment interrompre le plongeon du Gulf Stream et réduire d'autant ce gigantesque courant. Par la suite, en une dizaine d'année nous devrions assister à une chute des températures au Nord, de l'ordre de 6 degrés, et à un réchauffement de l'hémisphère Sud. Concrètement, dès 2020 les éléments de scénario donnés par le journal Le Monde (reproduits ci-dessus) pourraient s'être réalisés ; les famines et le chaos pourraient frapper la Chine et pousser sa population vers la Russie ; les guerres afin d'accéder à des ressources vitales pourraient se multiplier…

Au-delà de ce rapport étasunien, de multiples résultats d'études scientifiques, année après année, confirment l'ampleur de la menace du climat, et montrent que, dans un avenir proche, le basculement de celui-ci s'avère de plus en plus plausible.

Vers un basculement structurel ?

Un chiffre à lui seul devrait déclencher une alerte générale, celui du taux de gaz carbonique (C02) dans l'atmosphère. Sur la période allant de 400 000 ans avant JC à 1900 après JC, la concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère fluctuait dans un intervalle situé entre 180 parties par million (ppm) et 300 ppm [6] . Puis vint le XXe siècle. Lequel ouvre une nouvelle page de l'histoire de l'atmosphère terrestre. Partant de 270 ppm en 1850, la concentration atmosphérique du CO2 passa à 315 PPM en 1958, pour s'élever à 367 ppm en 1999 [7] .  Nous-nous éloignons de la fourchette 180-300 ppm dans laquelle nous nous situions depuis au moins 4 000 siècles. Un éloignement de déjà 67 ppm en 1999, soit plus de la moitié de l'amplitude de cette fourchette, en un seul siècle ! Qui plus est, chaque année l'écart augmente d'environ 1,5 ppm [8] .

Or ce même CO2 est le principal gaz à effet de serre, après la vapeur d'eau. Selon des études effectuées sur la calotte glacière, l'évolution de sa concentration dans l'atmosphère est parallèle à celle de la température à la surface de la Terre, cela depuis au moins 400 000 ans. Finalement, le saut dans l'inconnu de la concentration de ce gaz à effet de serre serait celui d'un paramètre majeur du climat terrestre.

Aujourd'hui, nous avons les premiers symptômes d'un bouleversement climatique. Selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), le record de la température annuelle moyenne de la surface terrestre, mesurée depuis 1860, est tombé cinq fois en neuf ans : 1995, 1997, 1998, 2002 et 2003. La fonte rapide de glaces polaires est en marche. Les tornades et les pluies diluviennes s'intensifient. Les vagues de chaleur et les sécheresses sont de plus en plus inquiétantes, voire meurtrières. Ces symptômes n'indiquent cependant pas où cette évolution nous mène. Ils ne sont que les signes d'un chemin emprunté. Qu'y a-t-il à la sortie de celui-ci ?

Cette pesante question resterait posée même si nous stabilisions le CO2 dans l'atmosphère au niveau actuel, 375 [9] ppm. Une telle stabilisation ne laisserait pas le climat dans son état présent, mais serait suivis de décennies d'évolutions climatiques.

Des estimations du GIEC, publiées en 2001, nous annoncent une élévation de la température à la surface de notre globe, durant le XXIe siècle, située entre 1,5 et 5,8 °C. Ce dernier chiffre, 5,8°C, serait celui d'un bouleversement radical. De quelle nature ? Aucune étude scientifique sérieuse n'est en mesure de dire à quoi ressemblera le climat dans 50 ans, voire dans 20 ans. Certes, les modèles utilisés par les chercheurs sont de plus en plus complexes et tiennent compte de données de plus en plus nombreuses et diverses. Mais les interactions entre la composition de l'atmosphère, les océans, le climat et la biosphère sont d'une extrême complexité et sont aujourd'hui très largement imprévisibles dès que, comme c'est actuellement le cas, l'on s'éloigne de la situation qui a régné durant au moins 400 millénaires.

Déjà dans le cadre le mieux connu, d'une relative stabilité de 400 000 ans, le réchauffement planétaire a entraîné des interruptions ou quasi-interruptions passagères du Gulf Stream. C'est sur la base des deux plus récentes d'entre elles - l'une survenue il y a 8 200 ans, d'une durée d'un siècle ; l'autre il y a environ 12 700 ans, d'une durée de 1 300 ans - que se fonde le rapport remis au Pentagone en octobre 2003. Avec l'envol du taux de CO2 (d'autant que s'y ajoutent ceux de gaz à effet de serre tels que le méthane et l'oxyde d'azote) nous devrions connaître d'autres ruptures climatiques, d'une toute autre importance. Ainsi des études donnent de plus en plus de poids à une hypothèse des plus inquiétantes : au-delà d'une certaine température de la surface du globe terrestre, que nous pourrions dépasser d'ici quelques décennies, globalement les plantes et le sol ne seraient plus capteur de CO2, mais émetteur. Une spirale infernale « naturelle » serait alors enclenchée. Celle-ci pourrait durer 100 ans, 1000 ans…

Nous sommes menacés d'un basculement structurel dont personne ne peut prévoir aujourd'hui la nature, l'ampleur et les conséquences ; un basculement structurel transformant d'un même mouvement le climat, l'atmosphère, les océans et la biosphère (dont nous sommes). Un basculement vers une nouvelle structure de ces quatre composantes, ou vers une succession de structures instables. Pas plus que les scientifiques qui se penchent sur le climat, je ne sais lire dans le marc de café. Je ne ferai donc pas de conjectures hasardeuses et me limite à constater que l'avenir de l'humanité est des plus incertain… qu'il est plus qu'urgent de réagir.

Que faire ? En premier lieu, ne pas paniquer. Les connaissances scientifiques et techniques actuelles doublées des capacités de recherches de l'humanité pourraient permettre de réduire fortement l'ampleur du problème. Bien que dans un même temps de tragiques situations frappant de nombreuses populations sont peut-être déjà inéluctables 

Le problème est politique, institutionnel et, plus profondément, une question de civilisation. Nous sommes le dos au mur, devant l'urgence d'effectuer le saut vers l'ère de l'Humanité. Cela nécessite de provoquer une rupture politique et institutionnelle, accompagnée d'une mutation de civilisation.

Comme tant de femmes et d'hommes l'ont été avant nous, chacune et chacun d'entre nous est face à son destin, confondu avec le destin menacé de sa communauté. Aujourd'hui, il s'agit de la communauté humaine, plus de 6 milliards de membres, face à la menace climatique. Comme nos ancêtres, au sein de leurs communautés, c'est dans la solidarité que nous pourrons trouver la capacité de franchir cette épreuve.

Au plus vite, réduire le taux de C02

A ce jour, seul l'accord de Kyoto, 1997, fixe un cadre international venant au secours du climat. Cet accord, signé par les chefs d'Etats ou de gouvernement de 38 pays (33 d'Europe dont la Russie, plus les Etats-Unis, le Canada, le Japon, l'Australie et la Nouvelle Zélande) engage ceux-ci – sous réserve de ratification- à une réduction moyenne de 5,2 % [10] de leurs émissions de CO2 dans l'atmosphère.

Ce chiffre de 5,2% est très largement insuffisant. Vu la croissance rapide de la consommation d'énergie fossile (pétrole, gaz, charbon) dans des pays d'Asie comportant un ensemble d'environ trois milliards d'habitant (consommation qui, par habitant, reste néanmoins sans commune mesure avec celle des pays riches), l'application de l'accord de Kyoto ne parviendrait tout au plus qu'à stabiliser les rejets de CO2 dans l'atmosphère par l'homme. Il nous laisserait ainsi sur une croissance de la concentration atmosphérique de CO2 de l'ordre de 1,5 ppm par an et nous projetterait d'ici 2020 au-delà de 400 ppm. Ainsi, hors de la fourchette 180-300, dans laquelle est inscrite l'histoire de l'humanité, nous aurions dérivés d‘une distance (plus de 100 ppm) proche de l'amplitude de cet intervalle (120 ppm).

Le rapport du GIEC de 2001 [11] précise que « la stabilisation des concentrations atmosphérique de CO2 à 450 ppm, nécessite que les émissions globales de CO2 tombent au-dessous des niveaux de 1990 en quelques décennies, et qu'elles continuent de décroître ensuite (…) jusqu'à ne représenter plus qu'un très faible pourcentage des émissions actuelles. ». Ce scénario illustre la règle selon laquelle ce n'est que lorsque les émissions de CO2 seront très fortement réduites, pour ne plus atteindre qu'un très faible pourcentage de leur niveau de 1990, que la concentration de ce gaz dans l'atmosphère sera stabilisée. Nous aurions alors un équilibre entre émissions et absorption par la nature. Avec l'accord de Kyoto, nous en sommes loin, très loin.

Pourtant, les Etats-Unis se sont assis sur ce timide accord, signé en son temps par leur Président Bill Clinton, mais jamais ratifié par leur Congrès dominé par le parti républicain de Georges Bush. Les Etats-Unis : moins de 4,5 % de la population humaine ; plus de 24 % [12] de la consommation mondiale de pétrole brut.

Les conditions climatiques et atmosphériques d'une planète permettant la naissance et l'évolution de la vie sont rares. Que dire des conditions terrestres nécessaires à six, sept, huit ou neuf milliards d'êtres humains ?

La situation exige que l'ensemble des chefs d'Etat et de gouvernement de la planète s'accorde sur la nécessité de quitter les eaux troubles de l'inconnue climatique. Sur la nécessité de viser de suite une réduction du taux de gaz carbonique dans l'atmosphère [13] (pour ne parler que de ce gaz), c'est-à-dire de parvenir à un bilan où le CO2 rejeté par la nature et par l'humanité soit moins important que celui absorbé par la nature ou par des procédés physiques à mettre en place.

Quel chemin suivre ?

Le problème du climat est indissociable de celui de l'énergie. Ce qui se traduit dans les grandes lignes du chemin à suivre :

-        Diminuer, activité par activité, la consommation d'énergie (passage, lorsque c'est possible, du camion au train ou au bateau et de la voiture aux transport en commun ; voitures moins volumineuses ; isolation thermique ; utilisation des technologies les moins consommatrices d'énergie ; etc.).

-        Réduire le nombre d'activités consommatrices d'énergie des populations les plus aisées (moins de voyages en avion, moins de volume chauffé durant les saisons froides, etc.).

-        Développer un gigantesque réseau international de recherche sur les énergies renouvelables. En outre, pourquoi ne pas développer des recherches vers la conception de pompes à chaleur captant l'excès de chaleur de l'atmosphère en vue de fabriquer de l'électricité ?

-        Développer un gigantesque chantier de recherche afin de concevoir ou améliorer des techniques permettant de casser (grâce à l'énergie solaire) ou de capter les molécules de gaz à effet de serre, puis de stocker ces molécules ou les résidus de leur fission. Ici, tout comme pour les énergies renouvelables et les nouvelles sources d'énergies, l'imprévisible ne doit pas être exclu. Au croisement des biotechnologies, de la chimie et de la physique de nouvelles pistes devraient émerger.

-        Accélérer, afin d'aider la décision politique, les recherches sur le climat, en particulier celles sur l'impact des variations des taux de présence des différents gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Plus largement, notre connaissance du système Climat-atmosphère-océans-biosphère est très pauvre, alors que c'est justement ce système qui, sous l'effet des activités humaines, est en mutation.

-        Impulser, forcer un développement planétaire des énergies renouvelables.

-        Lancer, à très grande échelle, un plan de fission des molécules de gaz à effet de serre et un plan de captation (dont les « puits de carbones », c'est-à-dire l'absorption de gaz carbonique par les plantes, sont la forme primitive).

-        Etablir un nouvel accord international se substituant à celui de Kyoto, visant au plus vite une réduction de la présence de CO2 dans l'atmosphère.

Energie nucléaire

Quelques mots sur l'énergie nucléaire. Dans l'état actuel des connaissances, en développer la production est un pari sur la stabilité et la sagesse de l'humanité. Pourtant, personne ne sait de quoi sera fait demain.

La menace climatique doit notamment nous amener à la prudence. Même dans le meilleur des scénarios, celui où l'humanité réagirait désormais avec la plus grande détermination contre l'accumulation de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, des périodes de grande instabilité, voire de chaos politique et social, pourraient frapper n'importe quelle région de la planète, à l'image de la situation actuelle en République démocratique du Congo, en Somalie ou en Afghanistan. Aucune grâce divine, aucune main invisible, ne protège contre ce risque les pays où sont installées des centrales nucléaires et ceux où sont enfouis des déchets nucléaires.

L'explosion de Tchernobyl est survenue au moment de déliquescence de l'URSS. Evitons qu'elle soit un précédent de futurs désastres en série.

Biens communs de l'humanité

L'atmosphère et le climat terrestre sont des biens collectifs, des biens communs de l'humanité. Aucun individu, aucun Etat ne peut se déclarer propriétaire d'une parcelle de l'atmosphère. En effet, si en un endroit de la Terre une portion d'atmosphère est modifiée, cette modification se dilue généralement peu à peu dans toute l'atmosphère terrestre. C'est ainsi que des pollutions causées par des pays très industrialisés se répartissent tout autour du globe terrestre. C'est le cas des rejets de gaz à effet de serre. Ce n'est donc pas par idéologie que l'atmosphère est propriété de la communauté humaine, mais du fait de la nature même de l'air. Toute personne ou tout état national qui s'octroie un droit de propriété personnel sur un volume d'atmosphère, commet un vol : s'approprie un bien qui ne lui appartient pas, un bien qui par nature ne peut lui appartenir.

Tant que l'humanité ne rencontrait pas la nécessité de gérer ce bien, de le protéger et de l'entretenir, l'absence de lien juridique entre le propriétaire et le bien possédé (l'atmosphère) ne posait pas problème. Aujourd'hui il n'en est plus de même. Il est urgent de créer ce lien juridique, ce qui nécessite le choix ou la création d'une instance juridique ad hoc représentant l'humanité. Cette instance serait le lieu par lequel s'exprime et s'organise la solidarité entre les nations et entre l'ensemble des femmes et des hommes afin d'emprunter collectivement le « chemin à suivre » face aux questions de l'énergie, de l'atmosphère terrestre et du climat. Ainsi un nouvel accord, remplaçant celui de Kyoto, devrait mobiliser l'ensemble des peuples. Il ne pourrait donc, contrairement à l'accord de Kyoto, reconnaître aux pays les plus polluants, et au premier d'entre eux, les Etats-Unis, des privilèges exorbitants dans le droit à user de l'atmosphère commune. Pérenniser ces privilèges, ce serait tolérer des foyers de dégradation massive de l'atmosphère, et démobiliser le reste de l'humanité : comment, et de quel droit, espérer que les milliards de chinois, d'indien… se serrent la ceinture – en limitant la progression aujourd'hui rapide de leurs rejets de gaz à effet de serre- alors que d'autres « s'empiffrent » sous prétexte qu'ils sont puissants et ont pris l'habitude de se « goinfrer » sans compter ? 

Le nouvel accord, post Kyoto, devrait finalement considérer tous les pays de la planète sur un pied d'égalité et obliger chacun d'eux à rapidement atteindre un niveau de rejets de gaz à effet de serre dans l'atmosphère inférieur à celui de la somme de leurs absorptions et de leurs destructions. Des objectifs plus ambitieux pourraient être imposés à certains pays. Mais, contrairement à ce qui se dessine aujourd'hui, pas aux plus pauvres - d'autant que leur est due une dette écologique, dont celle relative aux catastrophes climatiques qu'ils subissent.  Ce sont sur des pays possédant le plus de possibilité pour absorber ou détruire des molécules de gaz à effet de serre que des exigences renforcées devraient être posées. Aussi une politique de transfert de technologie, à l'antipode des brevets portant sur 20 ans, devrait être développée. Enfin, le financement de la lutte contre l'accroissement exponentiel de l'effet de serre devrait être pensé globalement, et donner lieu à des taxes mondiales, notamment sur le CO2.

Conclusion

L'ambition de réduire au plus vite le taux atmosphérique de gaz à effet de serre appelle des moyens et des objectifs radicalement contraires au chemin que suit aujourd'hui l'humanité. Ainsi à ce jour les recherches sur les énergies renouvelables, sur le nettoyage de l'atmosphère par captation ou fission moléculaire, et celles sur le système Climat-atmosphère-océans-biosphère avancent au ralenti : leur niveau de financement, dérisoire en comparaison de ce qui est aujourd'hui possible, est révélateur du tragique blocage du système politique international. Un système où chaque pays s'efforce d'accroître sa production économique et de s'en sortir au mieux dans un combat économique international, où chacun est contre tous. L'humanité est entraînée dans une spirale infernale et suicidaire, où elle est frappée d'impuissante face à un problème tel que le réchauffement climatique. D'urgence, un changement de cap est à opérer : le chemin de la lucidité et de la coopération est à emprunter. La coopération, voie incontournable pour que les nécessaires décisions collectives soient prises, pour que les nécessaires efforts collectifs soient effectués. D'autant que d'autres problèmes majeurs, telles la diminution et la dégradation par pollution des réserves d'eau douce, présentent ces mêmes nécessités.


[4] Ce rapport est publié, en anglais, sur le site de Environmental Media Services : http://www.ems.org/climate/pentagon_climatechange.pdf

[5] Ministère des forces armées des Etats-Unis

[6] La revue Nature publia ces chiffres en juin 2004 (issues d'études des glaces de l'Antarctique). Les mêmes chiffres, mais portant sur une période moins longue, remontant jusqu'à 160 000 ans avant JC, avaient déjà été donnés par des publications (portant sur les glaces de l'Arctique) datant de plus d'une décennie.  Voir par exemple l'ouvrage intitulé « Le réchauffement climatique » et édité en 1995 par l'OCDE poche.

[7] Rapport du GIEC de 2001, page 36. Site web http://www.ipcc.ch .

[8] Rapport du GIEC de 2001, page 36 « Depuis 1980, le taux d'accroissement de la concentration de CO2 atteint ainsi 0,4 pour cent par an ».  Ce qui, sur une base de 370 ppm, donne 1,5 ppm l'an.

[9] Confer les données relatives aux deux notes précédentes : 367 ppm en 1999 augmentés de 1,5 ppm chaque année.

[10] Plus précisément descendre d'au moins 5,2% sous le niveau de 1990, cela à partir de 2012. Le chiffre va d'une réduction de 8 % pour 26 d'entre eux, dont l'ensemble de l'Europe des 15, à une autorisation d'augmentation allant jusqu'à 10 % pour l'Islande et 8 % pour l'Australie. Les quinze membres de l'Union européenne se sont engagés globalement. A charge pour eux d'en répartir entre eux le poids. Ainsi la France aura un taux de réduction minimale plus faible que celui du Royaume Uni.   

[11] Page 12

[12] Sources CNUCED/AIE et Comité professionnel du pétrole.

[13] L'actuel débat sur la menace, d'ici 15, 20 ou 30 ans, de l'épuisement des réserves de pétrole est celui d'un regard du passé qui n'a pas pris conscience de la nature des temps présents et futurs. Se tromper ainsi d'époque ne peut être durable.

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